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Nageoires et Ecailles

Poisson Clown



La Tora donne deux signes pour permettre un poisson à la consommation: les écailles et les nageoires.  
Sur ce, le Talmud s'interroge sur des détails pratiques, comme cela est mis en évidence par nos citations



Talmud de Babylone traité 'Houlin page 59 a 
"Et pour les poissons: celui qui possède écaille et nageoire" [les termes sont au singulier dans la Tora] : 
Rabbi Yéhouda enseigne: deux écailles et une nageoire (suffisent à rendre le poisson consommable). 
Les écailles sont fixées sur son corps et les nageoires lui permettent de se mouvoir. 


Rachbam (1080 – 1160) 


Et pour les poissons, il faut deux signes: nageoire et écaille, la nageoire qui sert à se mouvoir et l'écaille collée au corps. Et tout poisson qui possède des écailles possède aussi des nageoires. Si un poisson n'a pas d'écailles à la naissance mais seulement en grandissant, de même celui qui possède des écailles dans l'eau, mais sortie de l'eau il les perd, ces poissons sont permis. Et un poisson qui ne possède pas d'écailles sur tout son corps est permis, et même s'il n'a qu'une nageoire et qu'une seule écaille, il reste valable (à la consommation).


Torat Cohanim 
Enseignement: d’où savons-nous qu’un poisson avec une seule nageoire et une seule écaille est permis ? Car il est dit "nageoire et écaille" (au singulier)akadem




techouvot


Jacques Kohn


c'est un DEFI SCIENTIFIQUEMENT EXTRAORDINAIRE QUE NOUS LANCE LA THORA ICI, 

à savoir de trouver un poisson avec écailles et sans nageoire ; comment comprendre en des temps si reculés que la Thora puisse annoncer qu'un certain type d'animal (ce poisson) ne puisse pas exister alors qu'à cette époque très peu d'espèces étaient connues, la plupart des mers étant inconnues des juifs ? 

Comment comprendre que des sages risquaient de mettre en disgrace la Thora par de telles affirmations si elles n'étaient pas vraies ? 



La Tora énonce dans la parachath Chemini les deux attributs qui définissent la cacherouth d’un poisson : des nageoires et des écailles. 

Il n’existe pas de poisson, énoncent nos Sages, qui ait des écailles sans avoir de nageoires ( ‘Houlin 66b). Et pourquoi, se demandent-ils, la Tora spécifie-t-elle cette exigence de nageoires, apparemment inutile ? C’est, répondent-ils, pour grandir la Tora et l’embellir. 

On a prétendu, il y a quelques années, avoir trouvé dans un musée de Washington, un poisson appelé monopterus cuchia dont l’une des particularités aurait été de porter des écailles, et non des nageoires. 

En réalité, a-t-on opposé à cette assertion, ce poisson possède bien une nageoire dorsale rudimentaire. Or, la Tora exige un minimum d’une nageoire, et non plusieurs. 

Notons en outre que l’adjectif monopterus du nom de ce poisson atteste de cette particularité : Le mot grec πτερον ( pteron ) signifie « aile », πτερύγιο ( pteruyio ) « nageoire », et μονος ( monos ) « seul ». 

On peut donc dire que cette tentative de jeter le discrédit sur la Tora a été vouée à l’échec. 

Signalons encore que l’on connaissait, dans la Rome antique, la nocivité des poissons dépourvus d’écailles (Pline l’Ancien, Naturalis Historia 32, 10).

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