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De la conception à la naissance, le miracle absolu

Article par Stéphanie Simon


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Plus les connaissances scientifiques augmentent et plus les biologistes sont étonnés devant tant de prodiges successifs et nécessaires pour qu'un enfant naisse. Voici l’aventure épique d’un spermatozoïde dans sa mission de fécondation, ou l’échographie d'un miracle annoncé… par la Thora !
Le processus de fécondation est aujourd'hui bien connu. Mais sa réussite tient du prodige. Résultant de la rencontre de deux cellules sexuelles, un spermatozoïde et un ovocyte, ou ovule, la conception d'un enfant, ou fécondation, s'apparente à un miracle, au sens statistique. Quelques trois cent millions de spermatozoïdes se livrent à une sorte de parcours de combattant, une " nage " effrénée à haut risque, pour atteindre l'ovule libéré peu avant par l'ovaire. La grande majorité d'entre eux est éliminée, dans le vagin d'abord où ils ne peuvent séjourner longtemps, une demi-heure au maximum, sans être détruits par le milieu trop chaud et acide. En effet, la flore bactérienne qui y vit se nourrit de glycogène qu’elle transforme en acide lactique. Elle maintient ainsi le pH vaginal aux alentours de 3,5 à 4. Cette acidité n’est pas due au hasard : elle protège les voies génitales de la femme des infections. Mais comme on le constate, elle agresse également les spermatozoïdes. Même protégés par l’alcalinité relative du sperme (pH 7, 2 à 7, 6), ils sont des millions à succomber. La prochaine étape est le col de l'utérus, où les rescapés tentent de se propulser avec tout l’élan de leur flagelle.

Des survivants dynamiques

S’ils y parviennent, une nouvelle épreuve les attend : un filet épais et collant barre l’entrée de l’utérus, c’est la glaire cervicale. Cette glaire ne peut être franchie aisément que quelques jours par mois, entre le sixième et le quatorzième jour du cycle féminin. Sous l’influence des oestrogènes, elle devient alors claire et cristalline, et forme des canaux facilitant le passage des spermatozoïdes vers l’utérus. Là encore, ce filet n’est pas là par hasard, il joue le rôle de filtre qui élimine les spermatozoïdes qui présentent une malformation morphologique, ou une anormalité quelconque, ou encore tous ceux qui sont trop faibles ou pas assez mobiles. Les survivants qui possèdent toutes les qualités, se retrouvent dans un milieu favorable, où ils peuvent vivre un ou deux jours… C’est l’accalmie après la tourmente ! Ils attendent patiemment le signal qu’un ovule se trouve dans l’une des trompes. Les spermatozoïdes captent cet ordre (sans doute donné par la progestérone, une hormone) grâce à des récepteurs situés sur leur tête. Dès le signal capté, ils foncent vers l’ovule. Mais dans l’utérus, un nouveau danger les guette : les phagocytes, de terribles nettoyeurs, chargés d’éliminer sans merci tous les corps étrangers en les englobant ou en les digérant. Les phagocytes feront eux aussi des milliers de victimes. Après ce périple aux mille dangers, seuls quelques centaines sur plusieurs centaines de millions à parvenir jusqu’aux trompes. Nombreux d’entre eux, après avoir passé toutes ces épreuves échoueront bêtement en s’égarant dans la mauvaise trompe, celle où ne se trouve pas l'ovule fécondable.

Une extraordinaire réunion de coïncidences

Deux ou trois cent seulement parviennent jusqu'à l'ovule qu'ils cernent frénétiquement en essayant de percer son enveloppe. Pour cela, il leur faudra encore subir une métamorphose tout à fait surprenante, la capitation. Pour attaquer les cellules qui protègent l’ovule, les spermatozoïdes possèdent un outil fabuleux : des enzymes agressifs, capable de créer une brèche dans la barrière de l’ovule. La capitation, c’est le mécanisme, encore tout à fait mystérieux, qui permet aux enzymes, encapsulées au sommet de la tête du spermatozoïde, de se libérer juste au moment où ils seront en contact avec l’ovule. L’ovule sera alors mitraillé jusqu’à ce que les cellules granuleuses cèdent peu à peu. C’est un travail d’équipe. Il faut se cramponner à l’ovule, ce que seuls les plus parfaits sont capables. Les autres ne parviennent pas à s’accrocher et disparaissent. Au final, quelques dizaines de spermatozoïdes y participent, même si un seul seulement pénètrera.

Le corps médical émerveillé

Dès que le grand gagnant de toute cette épopée a réussi à s’infiltrer, c'est la fécondation. Immédiatement, la membrane de l'ovule se modifie et devient infranchissable pour les autres candidats. Car en vertu de la règle des 46 chromosomes nécessaires et suffisants, si deux spermatozoïdes fécondaient un même ovule, l'œuf ne se développerait pas. Les deux cellules n'en font plus qu'une, le zygote, une cellule unique qui contient en germe un être humain. La membrane de l’ovule doit donc interdire l’entrée aux spermatozoïdes qui étaient parvenu à s’accrocher à elle. Un afflux de charges électriques positives fait imploser des milliers de granules situés sous la membrane. Le contenu de ces granules se répand sous la membrane, puis se met à gonfler au contact de l’eau environnante, détachant les malheureux prétendants. Pour le monde médical, ce succès tient du prodige. Malgré le niveau élevé de nos connaissances actuelles, les biologistes restent encore étonnés devant le nombre de naissances et donc de fécondations réussies, tant elles nécessitent une extraordinaire réunion de coïncidences dans un laps de temps très court. Car ces spermatozoïdes rescapés du parcours et vainqueurs potentiels doivent, en plus, arriver à l'heure : pas n'importe laquelle dans la journée, et ni trop tard, ni trop tôt autour de la " bonne " heure. Question de minutes dans le mois peut-être ! Car, au cours de chaque cycle menstruel, le laps de temps durant lequel l'ovule pondu par l'ovaire est prêt à être fécondé ne dure que quelques heures. Les parois du " follicule " (sorte de sac cellulaire qui contient l'ovule), arrivées à maturité, se rompent; un liquide s'en écoule, emportant l'ovule, pas plus gros qu'une tête d'épingle, et les milliers de cellules nutritionnelles qui l'entourent.


Plusieurs heures auparavant, la trompe concernée a été « prévenue " par un message de " l'équipe de direction " (l'hypothalamus et l'hypophyse) et elle se tient prête à capter l'ovule avant qu'il ne disparaisse dans la cavité abdominale. Chemin faisant, l'ovule achève sa maturation en expulsant la moitié des 46 chromosomes qu'il contient. Seuls 23 restent opérants. L'ovule est alors prêt à rencontrer un spermatozoïde apportant les 23 autres chromosomes nécessaires pour former la première cellule du futur bébé. Prêt, oui, mais pour quelques heures seulement, car passé ce court délai, et si aucun spermatozoïde n'est venu et n'est parvenu à le pénétrer, l'ovule disparaît.

Et c'est là que la Thora nous réserve une surprise extraordinaire. En effet, par les lois de pureté familiale, la Thora légifère très précisément le moment où une femme peut retrouver son mari.
En interdisant les relations conjugales près de la moitié du mois, et cela à une époque où l'on ne pouvait pas connaître les cycles d'ovulation, la Thora prenait un risque énorme : un risque qu'aucun chef, qu'aucun décisionnaire n'aurait eu le courage ou la folie de prendre. Car si la date qu'un tel dirigeant avait donné pour établir les lois de pureté familiale s'avérait faux, c'était la mort biologique de tout un peuple qui en aurait découlé. En effet, si la période interdite par la Thora pour un mari et une femme de se retrouver avait contenu la date d'ovulation, le peuple juif n'aurait pas pu se reproduire et serait donc naturellement mort. On voit, ici encore, le caractère tout à fait surnaturel de la Thora. Car pourquoi prendre un tel risque ? Assurément, c'est inspiré par Hachem que Moché a pu transmettre de telles lois à tout son peuple…

Echographie et Talmud

Et si la naissance en elle-même nous suffit pour admirer l'œuvre extraordinaire du Créateur (comment en effet ne pas être époustouflé par cette transformation d'une petite goutte de liquide en un être humain pensant et ressentant ?), le Talmud nous donne encore des preuves de la connaissance " surnaturelle " de la Thora. Les scientifiques croyaient encore il n'y a pas si longtemps, que l'évolution intra-utérine consistait en simple croissance. Autrement dit, que le petit humain possédait dès sa création son apparence finale, et qu'il ne faisait que grossir neuf mois durant. Grâce à l'échographie, on peut montrer désormais qu'il passe par des formes diverses avant d'arriver à ce stade, à cette forme humaine. Or, alors que tous les scientifiques avaient, jusqu'à ce qu'ils puissent enfin voir réellement le fœtus, une idée erronée de sa forme, le Talmud (Yerouchalmi Niddah 3; 3, rédigé il y a 1750 ans) décrivait de façon précise et juste l'aspect du petit être dans les premières semaines de la gestation : " Ses deux yeux sont les yeux d'une mouche… Ses bras comme des cordes brillantes. Sa bouche comme la fente d'un grain d'orge. Son corps comme une lentille et ses membres sont reliés comme une masse informe." Description incroyablement réelle pour nous qui avons pu observer un embryon ! On la dirait sortie de la bouche d’un gynécologue d’aujourd’hui. Ce petit être en gestation, résultat d’une aventure épique, aux mille dangers, est aussi l’aboutissement de l’amour entre un homme et une femme, et d’un tête à tête entre le noyau du spermatozoïde et celui de l’ovule ! Après la fécondation, ils se sont mis à grossir, à se rapprocher peu à peu. Leur membrane respective a éclaté, libérant les chromosomes paternels et maternels. Ils viennent de constituer la première cellule d’une nouvelle vie. En quelques jours, après de nombreuses divisions génétiques, un cœur commencera à battre…

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